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Les conventions au bridge
Le monde des conventions au bridge touche tant les enchères que le jeu de la carte. Il est incommensurable. Nous avons choisi deux conventions d’enchères qui nous semblent adaptables à tous les systèmes actuellement en vogue. Ce sont le « Contre de force » et le «Relais d’attente».
Le Contre de force (ou Power Double) :
Comment se fait-il que certaines paires ou joueurs italiens dominent le bridge international ?
Certainement se sont d‘excellents joueurs et défenseurs mais il y en a d‘autres dans le monde du bridge, tout aussi bons. Ce qui les différencie, et c‘est leur secret, ce sont leurs méthodes d‘enchères.
Nous analyserons aujourd‘hui l‘enchère de Contre.
Il est indéniable que l‘on peut attribuer au Contre un grand nombre de significations. À ce jour le Contre a perdu de plus en plus sa vocation de pénalisation de l‘adversaire et demande au partenaire de prendre une décision appropriée à sa main.
Le bridge moderne étant devenu extrêmement agressif, tant de la part du camp de l‘ouvreur que de celui des défenseurs, et il est devenu de plus en plus diffcile de savoir à quel camp appartient la
main, quel camp a la majorité des points et quel camp est en attaque ou en défense.
Pour résoudre cette équation les experts ont adopté l‘idée du „Contre de force“ ou Power Double.
Le Relais d’attente (ou Waiting Bid)
Il y a une ou deux décades déjà, les systèmes artificiels basés sur des enchères relais étaient très en vogue. Le flux des informations entre les partenaires se faisaient à sens unique. Le répondant, après l‘ouverture de son partenaire, prenait le contrôle des enchères et une série de relais l‘informait alors sur la distribution et de la force de l‘ouverture. Le répondant fixait ensuite le contrat final sur la base des informations qu‘il avait reçues. Le capitaine du bateau donne, par ses ordres, la direction à prendre et un membre de l‘équipage ne pose pas de question sur le cap que prend le navire. Il obéit simplement aux ordres.
Si un bridgeur ne sait pas se servir du sextant, du compas ou de tout autre instrument de navigation, la paire sombrera très bientôt, comme le navire.
La précision de ces systèmes à relais était certainement superficielle car ils ne tenaient pas compte de certains éléments vitaux dans l‘évaluation des cartes, tels que la localisation des honneurs et la qualité de la couleur d‘atout entre autres. Tout ceci à cause du manque d‘un dialogue entre les partenaires.
L‘approche à sens unique cependant peut très bien suffire dans certaines situations et ne doit pas
obligatoirement être rejetée ou être mise au pilori.
Les systèmes d‘enchères naturelles ont, quant à eux, beaucoup d‘avantages. Les deux joueurs peuvent chacun faire part de leurs intentions par leurs enchères respectives et indiquer ainsi au partenaire leur envie ou non de jouer un contrat à SA ou un chelem par exemple.
N‘étant pas liés par une suite de questions et de réponses en relais ils peuvent ainsi décider ou non de transmettre au partenaire certaines informations spécifiques. Un aspect non négligeable étant également la difficulté qu‘ont les adversaires à intervenir, le Contre des enchères artificielles relais ayant pratiquement disparu.
Le « Relais d’attente » permettra au répondant , après la confirmation d’un fit majeur, de prendre l’initiative du débat pour affiner sa décision dans la recherche du contrat final suite aux informations qu’il aura reçues.
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